Le bouddhisme zen a été découvert en Occident au début du XXe
siècle, à travers des arts comme l’aïkido, la cérémonie du thé, l’arrangement
floral ou les jardins japonais. La profondeur de sa philosophie
et la pureté de son esthétique ont alors suscité un engouement notable
dans les milieux artistiques et intellectuels… sans toutefois déboucher
sur une pratique directe dont zazen, la méditation zen, est la source.
Aujourd’hui, face aux défis que rencontre notre société occidentale,
la pratique de zazen, semble devenir plus qu’importante : nécessaire.
C’est grâce à la méditation en effet que le Bouddha, il y a 2 600 ans, obtint
la véritable liberté. C’est par zazen que nous pouvons, aujourd’hui
encore, faire l’expérience d’une vie pleine de sens, inscrite dans le moment
présent, et ouverte aux changements naturels de l’existence.
Avec une pratique régulière, l’être humain retrouve une stabilité intérieure
– une solidité – lui permettant d’aborder avec confiance les différentes
étapes de sa vie. Zazen offre cette opportunité rare de faire l’expérience
de l’immobilité et du silence. Rester assis quand tout s’agite,
apprendre à se poser quand le monde bouge à cent à l’heure, apprendre
à « déconnecter » sont quelques-uns des bienfaits de la méditation zen.
La force du groupe
La spiritualité zen met l’accent sur la pratique collective, ensemble.
C’est ensemble que nous évoluons, apprivoisons nos peurs, nos doutes
ou nos envies. L’autre devient alors le miroir précieux de notre avancée
sur la Voie du Bouddha.
De plus, la pratique collective de zazen dans les dojos ou groupes a
un effet extrêmement motivant et encourageant. Comme le soulignait
le maître bouddhiste Taisen Deshimaru (1914-1982) : « C’est la
différence entre un feu composé d’une ou de plusieurs bûches… » Le
second réchauffera beaucoup plus longtemps…
Enfin, dans une société tendant à l’individualisme, retrouver le sens du
collectif est sans doute l’une des plus belles solutions pour un avenir meilleur.
Le samu
Pour s’intégrer dans un lieu de pratique et commencer ainsi à approfondir
la voie du zen, il est conseillé après quelque temps de proposer
son aide pour le samu : le travail bénévole fait dans un esprit de don et
de concentration. En participant de près aux activités de l’association
(nettoyage, cuisine, communication externe, gestion d’un site internet,
travaux graphiques…), le nouveau pratiquant apprend à connaître
les membres et recueille des informations précieuses sur la pratique
du zen.
Le samu de par son aspect concret est l’une des grandes richesses de
la pratique du zen. On pourrait également l’appeler « méditation en
action ». Le samu permet en effet de pratiquer la concentration du
zazen dans les activités quotidiennes et d’apprendre ainsi par exemple
à travailler dans le calme.